15 jours
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Voici le récit de mes quelques jours exceptionnels à El Calafate et El Chaltén en Patagonie Argentine… en plein hiver !
Ah la Patagonie… Un seul petit mot qui titille l’imaginaire de nombreux voyageurs ! Certains se voient déjà à dos de cheval traversant les plaines infinies tel un gaucho. D’autres s’imaginent marchant à la recherche du paysage tant recherché. D’autres encore voient la teinture blonde et les lunettes fumées de Florent Pagny époque “Ma liberté de penser”. Oui, toute région magnifique a ses points faibles. Alors pendant que vous recherchez le clip de Florent sur Youtube, je vous propose le récit exceptionnel de mes quelques jours à El Calafate et El Chaltén. Et ça, je peux vous le confirmer, c’est garanti sans mauvais goût !
Il aura fallu attendre plus d’un an pour que je puisse enfin quitter l’énergique ville de Buenos Aires à la découverte des provinces plus paisibles de l’Argentine. Hormis une escapade de 3 jours en Uruguay pour le nouvel an, Buenos Aires me gardait en captivité. Jusqu’à ce que l’appel de la nature ne soit devenu trop insistant pour avoir l’insolence de le refuser.
Quand, en plein hiver, je pris le minibus en direction du “Parque Nacional Los Glaciares“, j’avais la prétention de croire à quoi je pouvais m’attendre. Trop d’amis avaient publié des photos du célèbre Perito Moreno (le glacier nommé en l’honneur de Francisco Pascasio Moreno, père des parcs nationaux argentins) sur Facebook. C’était vu et revu. Qu’on en finisse ¡por favor!
Mais, ma prétention me gifla alors que j’avançais sur le parcours bleu, celui qui vous donne la vue la plus lointaine. Difficile de transmettre par des photos l’immensité de la superficie glaciaire, la hauteur du mur de glace auquel je faisais face (The Wall dans GOT c’est tout petit à côté) et le doux vacarme des blocs de glace qui se décrochaient pour se fracasser dans les eaux du Lago Argentino.
La tranquillité des sentiers du parc national fut maintenue tout au long de la journée sans que les visiteurs arrivés un peu plus tard n’empêchent de profiter des vues distinctes des autres chemins. Le soleil qui brilla tout au long de cette journée laissa une vue resplendissante sur le haut du glacier.
C’est donc avec un enthousiasme décuplé que je pris la route pour El Chaltén le lendemain.
Un peu plus de 3h de route qui me firent admirer un levé de soleil flamboyant sur la Ruta 40, la route mythique qui traverse l’Argentine du nord au sud. Au programme : une vue grandiose sur le cerro Fitz Roy (3359m) qui se rapprochait tout au long de la ruta 23 et dont le massif montagneux s’assoit sur le village d’El Chaltén, la capitale argentine des randonnées.
Il est un peu moins de 13h quand je prends le chemin qui conduit au Chorrillo del Salto, une cascade de 20 mètres de hauteur. Rien de très spectaculaire mais une mise en jambe appréciable et la satisfaction d’arriver et d’être seul : les doux plaisirs de la basse saison.
Loin de vouloir en terminer avec ces épopées dont mes pieds sont les héros, je pris la décision de retourner au village, de le traverser et de monter un peu plus pour rejoindre deux miradores. Le premier “de los Cóndores” me laissa contempler le village d’El Chaltén ainsi que les différents sommets : Fitz Roy, Poicenot, Saint-Exupéry… Le second, “de las Águilas” offre un point de vue sur la steppe patagonienne et le lago Viedma. Si vous levez la tête vous aurez peut-être la chance de voir planer des rapaces comme… le condor (d’où le nom du mirador).
Le lendemain fut marqué comme la journée de l’aventure. Au programme : la randonnée “Laguna de los tres“, l’une des plus jolies à faire au départ d’El Chaltén. Elle mène “au pied” du Fitz Roy et offre une vue somptueuse grâce aux sommets andins si charismatiques, à la lagune d’un bleu glacial et aux glaciers descendant des pentes.
Ce matin-là, je pris la route à 9h. L’hiver faisant, il faisait encore nuit pour 45 minutes. Je voulais faire une partie du trajet au soleil levant et profiter du calme environnant. Je m’amusais à penser que j’étais le premier à commencer le parcours. Je ne le savais pas encore mais c’était bien le cas ! J’étais excité et prêt à en découdre avec ces 10,2km de sentiers parsemés de points de vue époustouflants :
Bien évidemment, cela ne veut en aucun cas dire que le reste de la randonnée est ennuyante AH ÇA NON ! Chaque kilomètre apporte son lot de surprises et de paysages réjouissants. Un exemple, avant d’attaquer le dernier kilomètre, les plaines sont l’endroit propice pour prendre des photos mélangeant le jaune des champs, le marron du bois, le gris des montagnes, le blanc de la neige et le bleu du ciel. Pardon, Arthur Rimbaud a pris possession de mon corps. À moins que ce ne soit… FLORENT PAGNY ???
Cette randonnée ne fut donc que pur plaisir. Enfin…jusqu’au 9ème km… Car là on vous prévient, le panneau indique : 1h de montée et “Sendero con mucha pendiente. Se requiere buena condición física“. J’ai toujours pris de haut ce genre d’avertissement mais là, promis, c’est la dernière fois ! Ce fut une ascension loooongue et complexe pour deux raisons.
Premièrement, ça grimpe vraiment ! Je ne saurais vous dire le dénivelé mais de toute façon, il est préférable de ne pas trop réfléchir. Deuxièmement, il faut être très prudent sur ses appuis. En cause, les cailloux et la neige (pour la saison) qui apparu de plus en plus au fur et à mesure de la montée.
J’ai finalement terminé en 45 minutes environ en ne m’arrêtant pas une seule fois.
Au sommet, devant la Laguna de los Tres, je suis donc seul pendant quelques minutes.
Pas un seul bruit, un spectacle immobile pour moi tout seul. La Patagonie hors saison, c’est extra ! Je suis vraiment content d’être parti tôt car plus les minutes passent, plus les randonneurs arrivent. La mini déception c’est que j’imaginais la lagune bleue polaire mais j’avais totalement oublié que c’était la fin de l’automne et qu’elle était gelée et recouverte de neige.
Le retour se fit plus rapidement. La descente est glissante et ce fut bien la seule difficulté. Il est environ 16h quand je reviens dans le paisible village d’El Chaltén. Il faut alors boucler bagage.
Ces quelques jours en Patagonie furent ressourçants. Il faut noter que météorologiquement parlant, j’ai été très chanceux. La neige n’est arrivée que tardivement en Patagonie cette année ce qui m’a permis de profiter de tout ce qu’elle a à offrir sans contraintes climatiques.
Je ne connais pas la saison plus touristique mais ce fut un réel plaisir d’apprécier les couleurs automnales d’un doux mois de juin patagonien !
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